Seules
les traces font rêver*:
c'est par ces craquelures que l'œil est aimanté et oublie les
entours. les blanches blessures au liseré bleu grattées comme les
écorces de platanes quand des cartes imaginaires faisaient leur
apparition, des écorchures d’un temps qui n’a plus court, des
sédiments d’une époque disparue, les écailles d’une enfance en
sourdine mais qui n’en finit pas de surgir des
décombres par surprise et de tarauder nos jours. murmure
d’un mur sous la chimie de la décomposition, méli-mélo d’images
noyées en un tas de gravats, souvenirs reconstruits, légendes de
l’enfance. repartir avec la trace d'un sourire.
*René Char
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