J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 5 juin 2017

Hodie, couleur venise



 ici, on ne peut que laisser ses pas errer, oublier ce qui d’ordinaire nous guide, laisser les ruelles nous emporter ou nous rejeter, croiser les regards lointains des vénitiens, se laisser prendre dans le filet de l’ombre puis recracher aussi vite dans la nasse de lumière, croire aux mensonges de l'eau quand s'émaille le miroir, imaginer les vies cachées derrière les portes et fenêtres closes, caresser d’une main lascive la margelle d’un puits pour toucher un peu du passé, s’abreuver à ce petit vent frais au coin d’une calle, et rester devant les écaillures d'un mur comme devant un tableau

2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

C'est bon de te retrouver et de lire tant de fraîcheur

René Chabriere a dit…

https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2012/07/13/venise-deserte-en-sa-nuit-tiede-rc/