J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 9 mai 2017

Hodie, bois




les yeux creusent l'écran plat du quotidien, glanent ce qui se perd dans les méandres d'un trop plein, cherchent dans l'ascèse du bois des images fugitives: les traces flottantes de la nuit, les lambeaux d'ailes d'aube qui cèdent au bleu du noir, les longues robes d’arbres au liseré d’usure, les caresses muettes perdues sous les écorces, et le violet des ombres se glissant à grands jets entre les branches basses couvrant d’un voile un peu désuet ce presque jardin, où il n’y a personne, puis se fixe flou à la pupille s’emmêlant à la chevelure des bouleaux au bleu matin

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