J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 3 avril 2017

Hodie, violine



j'habite un paysage ordinaire où l'infini lance des cailloux, martèle mes tympans, cisaille les veines d'un début d'oubli, laboure mon île de la désolation de claques vives, ensemence mon champ de mots malfamés, parsème de flocons de doute les frontières du visible, s'impose et dégouline dans des nuances de deuil, en rajoute une couche jusqu'à jeter la voix contre les murs, laisser l'aube s'écraser en traits pleins et déliés, la regarder s'émietter sur la vitre, alors emblavé de ses brisures j'entre dans le jour du bout des doigts, ramasse les restes de silence et fais un effort de lumière
 


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